Plutôt que de tout le temps rejeter le tort sur quelques uns des partenaires sociaux, notamment le gouvernement, il faut reconnaitre que cette fois- ci, il a su mener le débat qui a évité à l’école gabonaise d’être paralysée comme elle l’a si souvent été ces dernières décennies, peut- être pas souvent par la faute des autorités, mais de Gabonais « politisés » au sens où ils obéissent servilement à des mots d’ordre susceptibles de ternir l’équilibre social que nous envient même les plus grandes nations du monde.
En acceptant de recevoir, ce qui du reste est une recommandation des instances internationales compétentes, encore que les autorités d’un pays puissent décider de les violer en respect de ses propres lois internes, les syndicats et les associations des parents d’élèves pour cerner le problème à l’origine de la psychose née dans la capitale gabonaise notamment, il y a quelques lunes, afin de lui apporter solution pérenne, le Ministre de l’Éducation nationale et de la formation civique a pleinement joué son rôle.
A quoi aurait- il servi en effet de ne pas écouter enseignants et parents d’élèves même si les faits rapportés par une certaine presse n’étaient pas avérés ? Car, on semble passer trop rapidement sur la mort de deux citoyens, l’un cadre aux Impôts et l’autre commerçante au petit marché du « PK 7 » de Libreville, mais la situation aurait pu s’étendre à d’autres victimes innocentes si des mesures appropriées n’avaient pas systématiquement été prises.
A qui profite le crime avons- nous envie de nous demander à la suite d’autres compatriotes qui ne comprennent pas les mobiles d’une folle journée, sauf si, avec les commanditaires, ils projetaient de mettre le pays à feu et à sang volontairement pour manifester un quelconque désagrément. Pourquoi ne l’avoir pas, si c’en est le cas, fait dans les règles de l’art, c’est- à- dire par exemple sous forme d’interpellation au gouvernement après bien entendu s’être plaint de ce que l’on faisait face à une situation compromettante pour les enfants et les parents.
Nécessité de sauvegarder une identité
La société actuelle est, sait- on, avare de compliments, parce que l’homme qui la compose passe généralement le plus clair de son temps à travestir la réalité ou à tenter de salir autrui, surtout quand il leur arrive de ne pas partager les mêmes vues, oubliant qu’ils devraient tous être mus par le combat consistant à créer des conditions propices au développement. Certes difficile à réaliser dans un environnement où le conflit fait partie du jeu quotidien, Démocratie oblige, mais de là à conduire les uns et les autres à adopter des positions foncièrement tranchées !
Surtout quand il s’agit de sauvegarder ce qui peut être perçu comme une spécificité dans un univers miné par le conflit à cause de la volonté affichée par certains de satisfaire leurs bas instincts, animés qu’ils sont du désir de se servir du peuple comme d’un strapontin pour assouvir, le plus rapidement serait à leurs yeux le mieux, leurs besoins. Le Gabon hélas n’y échappe pas, nous donnant à voir sans parti-pris se manifester des comportements justifiant ce propos.
Cette attitude, parce qu’elle guette souvent les hommes politiques, tous bords confondus, mérite d’envoyer les populations s’interroger sur le niveau de conscience de certains d’entre eux qui disent et pourtant vouloir du bien du peuple. Encore une fois, il était nécessaire que le dialogue soit instauré pour voir rapidement dans quelle mesure renvoyer nos enfants à l’école, car c’est maintenant que chacun, autorités, enseignants, parents et élèves, eux- mêmes, sera jugé.
La Rédaction