Face à la propagation du Coronavirus, tous les secteurs d’activité se mobilisent pour soutenir l’élan de sensibilisation gouvernemental. Régis Divassa, graffeur ayant pignon sur rue au Gabon, n’est pas en reste.
Avec les siens, cet artiste épris de liberté apporte sa contribution aux campagnes d’information de masse à travers les graffitis.
« la lutte contre le Covid-19 est l’affaire de tous », « Respectons les mesures barrières », « Utilisez un mouchoir à usage unique », « Se laver les mains régulièrement » ou encore le rappel du « 1410 », numéro du centre d’appel de riposte contre le Covid-19 sont autant de messages et d’informations que peuvent lire les populations sur des murs dans le tout- Libreville.
Régis Divassa et ses compagnons qui se servent de pinceaux, bombes et pots de couleur, invitent les Gabonais à prendre conscience du danger que représente le Covid-19. Un travail de sensibilisation grand public soigneusement orchestré qui franchit la frontière des canaux traditionnels d’information et de sensibilisation.
Régis Divassa de souligner « Dans cette campagne, nous propagerons des messages véhiculés par les autorités compétentes. Et non, nos messages personnels ».
Autour d’une équipe d’artistes et de personnalités connus dont Christian Becoung, Frise Manguila, Sylva Zaki, Paterne Mbouandé Gandzia, Thieffry Moussavou Pambou, Prathe Moubamba ou encore le célèbre général du mapane, Régis Divassa a su profiter de son savoir- faire artistique pour apporter sa contribution à la sensibilisation de masse autour du Coronavirus.
Un saut artistique qui décloisonne les carcans du graffiti en tant que discipline artistique achevée et le place dans une perspective d’éveil des consciences face à la pandémie qui menace le Gabon. Pari, dirait-on, gagné au regard de la mauvaise publicité dont jouit le graffiti. Régis Divassa rappelle : « Au Gabon, nous avons toujours évité d’être censurés par les médias traditionnels pour une tout autre cause au contenu contestataire ».
Avant d’ajouter : « Avec cette nouvelle perspective d’appréciation, le graffiti passe au travers d’une logique de détournement de sources iconiques premières, ce qui nous renvoie à des images analysées au problème complexe de la crise sanitaire actuelle due au Coronavirus ».
Altitude Moukala