Mardi 1er septembre 2020, les forces de l’ordre ont, à coups de bombes lacrymogènes, dispersé un attroupement d’agents du ministère des Eaux et Forêts à Libreville pour trouble à l’ordre public. Si le droit de grève est bien reconnu en république gabonaise, empêcher la quiétude et le déroulement du travail des agents non grévistes est une entrave.
En dépit de la manière forte utilisée par les forces de l’ordre, les meneurs du mouvement de grève ont juré de le durcir tant que des solutions concrètes n’auront pas été apportées à leurs revendications. C’est dire que le sit- in observé chaque matin à l’entrée du ministère devrait se poursuivre, tout comme les chants et autres bruitages créés pour se doper le moral et perturber la quiétude qui devait être de mise en ces lieux, au point d’empêcher les agents non- grévistes de vaquer sereinement à leurs occupations.
C’est pour les dissuader de poursuivre sur leur lancée que les agents des Forces de l’ordre ont été invités à venir procéder à leur dispersion. Dommage que leurs actes aient été abondamment relayés sur les réseaux sociaux accablants comme ils savent le faire.
Il importe de rappeler que la grève qui est autorisée en République gabonaise, est une action collective consistant à une cessation concertée du travail par les salariés d’une entreprise ou toute autre institution, d’un secteur économique, d’une catégorie professionnelle ou par extension, de toute autre personne productive, souvent à l’initiative de syndicats.
Cette action vise à appuyer les revendications des salariés en faisant pression sur les supérieurs hiérarchiques ou l’employeur. Mais, il n’est pas permis aux grévistes de troubler l’ordre public ou perturber ceux des agents qui n’observent pas comme eux le mouvement.
Dès qu’une manifestation cesse d’être pacifique, les Forces de l’ordre ont le droit de faire leur travail consistant à pousser au respect de l’ordre public.
Warren Okolo