Après une année 2020 difficile, Ali Bongo Ondimba veut accélérer en 2021, la cadence de développement économique et social au Gabon. Mais des vieilles promesses se dressent comme une opposition à la capacité de ce dernier d’impulser une réelle rupture.
Alors que l’année 2021 vient de sonner, Ali Bongo Ondimba place celle-ci sous le sceau du « renouveau ». De l’économie au social, notamment la santé, l’éducation et l’emploi, le président de la République veut impulser une nouvelle dynamique. « 2021 doit être l’année du rattrapage. L’occasion de jeter les bases d’un Gabon nouveau », a laissé entendre Ali Bongo Ondimba dans son discours des vœux à la nation.
Pour le président de la République, « l’heure est venue de redémarrer, de se relancer. De se relancer et d’accélérer. » Au même titre que l’urgence de relance de certains secteurs d’activité stratégiques, Ali Bongo Ondimba place la jeunesse au cœur de son action politique. « En 2021, nous devons faire encore plus pour notre jeunesse », a-t-il ajouté.
Parmi les grands chantiers à destination des jeunes, il y a notamment la question cruciale du chômage au Gabon qui touche environ 30% de la jeunesse gabonais. « En matière d’emploi, notre absolue priorité, notre objectif est de créer chaque année autant de nouveaux emplois que le nombre de jeunes qui rentrent sur le marché du travail », s’est illustré Ali Bongo Ondimba.
Pour rendre concret ses ambitions, le président de la République compte sur l’intensification de la politique de diversification de l’économie gabonaise. Cette diversification, estime-t-il, doit privilégier les secteurs fortement créateurs d’emplois. Ce sera le cas du bois, de l’industrie, de l’agriculture, du tourisme ou encore des services.
Problème, ce n’est pas la première fois que le président de la République fait des promesses à l’endroit des Gabonais. Depuis plusieurs années, les annonces de ce type, saluées par les gabonais se succèdent sans malheureusement être matérialisées. Des exemples pleuvent dans ce sens. Face à l’histoire qui semble se répéter, très peu des Gabonais accordent du crédit à celles-ci, même si certains ont conscience que certaines contraintes rendent inopérantes certaines annonces.
Michaël Moukouangui Moukala