Le nouvel archevêque de Libreville, Mgr Jean Patrick Iba-Ba, lors de son discours des vœux au chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, a plaidé en faveur d’une restauration des valeurs sociales. Pour ce dernier, il est essentiel qu’un débat sur des questions qui préoccupent fortement la famille soit envisagé au Gabon.
L’Église, dans sa mission de protéger la famille et réconcilier l’humanité avec elle-même, était au rendez-vous de la traditionnelle séance de présentation des vœux au président de la République, Ali Bongo Ondimba. Comme plusieurs institutions autorisées, les confessions religieuses se sont prêtées à l’exercice par la voix de leur représentant, l’Archevêque de Libreville, Mgr Jean Patrick Iba-Ba.
Après avoir souhaité les vœux de santé et de réussite au couple présidentiel, le représentant des confessions religieuses a tenu à souligner la menace qui pèse sur la cellule familiale, en proie à des inégalités multiformes au Gabon. Pour Mgr Jean Patrick Iba-Ba en effet, la cellule familiale au Gabon est menacée suite à certaines décisions des gouvernants contraires à l’éthique morale de la société gabonaise. Selon lui, cette menace impacterait négativement les mœurs de notre société.
« En parlant des familles, Monsieur le président de la République, celles-ci sont fortement menacées dans leurs mœurs par la question de la dépénalisation de l’homosexualité et de l’adultère, et même que celle de la création d’un département genre chargé de la famille, de la jeunesse et des sports à la Primature », s’est indigné Mgr Jean Patrick Iba-Ba dans une interview accordée au quotidien l’Union. Et ce dernier d’ajouter, « nous demandons un débat sur ces questions qui nous préoccupent hautement ».
Cette position tombe à point, au moment où la société gabonaise se déroute de ses valeurs cardinales en vivant par mimétisme. Il y a plusieurs mois en arrière, dès l’annonce de la proposition par le Gouvernement Julien Nkoghe Bekale, portant dépénalisation de l’homosexualité au Gabon, de nombreuses voix s’étaient insurgées contre ce projet de loi dans une société où la question de l’homosexualité est taboue. Par ce rappel, l’Archevêque de Libreville ne fait que montrer au président de la République, que le Gabon a pris une mauvaise direction.
Warren Okolo