C’est à travers une lettre datée du 05 janvier 2021, que l’ancien député de Bolossoville, Bertrand Zibi Abeghe, a fait part à l’archevêque de Libreville, du calvaire de sa détention dans les geôles de la prison centrale de Libreville depuis bientôt cinq.
Jeté en prison le 1er septembre 2016, à l’issue de la présidentielle d’août de la même année, l’ancien député de Bolossoville, Bertrand Zibi Abeghe, vient d’adresser une lettre à l’Archevêque de Libreville, Mgr Jean-Patrick Iba-BA pour lui faire part des conditions de détention effroyables dont il serait victimes depuis bientôt cinq ans. Ce courrier a été rendu public ce 12 janvier 2021 par l’hebdomadaire la Cigale Enchantée.
« Après mon arrestation, mon calvaire a commencé. J’ai été sauvagement torturé pendant plusieurs jours par la DGR du camp Roux, en face de la présidence de la République à Libreville », révèle Bertrand Zibi Abeghe. Ce dernier dit avoir vu la mort dans les geôles de la prison centrale de Libreville, qu’il décrit en ces termes : « Un seul WC archaïque, une douche qui ressemble à une morgue, la violence quotidienne des fous, des blessures graves tous les jours… le tout, sous une grille métallique comme plafond et des murs en cailloux, haut de six ».
Tout en proclamant son innocence, l’homme reconnaît que son calvaire a commencé après avoir désavoué publiquement la politique du président de la République en démissionnant devant lui, de son poste de député et du Parti démocratique gabonais (PDG). Il se dit également excédé par les turpitudes de la justice gabonaise, dont la procédure viole toutes les règles de droit en République gabonaise.
Devenu fervent chrétien catholique, Bertrand Zibi Abeghe compte désormais sur une intervention de l’Archevêque de Libreville auprès des autorités gabonaises.
Yannick Tsakou