Alors que le projet de relance de la mine de fer de Belinga, dans la partie centre du Gabon avait été annoncé fin 2021, le Gouvernement et le groupement Fortescue ont signé hier, vendredi 19 août, une convention d’exploration de cette mine. Ce qui relance ce projet longtemps laissé aux oubliettes.
L’exploitation de la mine de fer de Belinga est à nouveau à l’ordre du jour au Gabon ce, plusieurs années après les controverses qui ont entouré la réalisation de ce projet. Mais, en attendant à proprement parler l’effectivité de cette phase, la phase d’exploration de cet important gisement de fer a été lancée hier, vendredi 19 août par la signature entre le Gouvernement gabonais et le groupement Fortescue.
Cette signature offre en effet à l’exploitant Australien, l’exclusivité sur une période de trois ans, sur le projet pour sonder les plus de 5000 m² de mines qui composent ce gisement. Une fois cette étude achevée, le groupement pourrait par la suite signer avec l’Etat, une convention, cette fois-ci, pour l’exploitation si les études préliminaires sont concluantes pour Fortescue.
« Nous nous félicitons […] de travailler avec le gouvernement gabonais sur un projet au potentiel énorme pour la croissance économique et le développement futurs du Gabon », s’était réjouit en décembre dernier Andrew Forrest, le PDG de l’entreprise minière australienne.
Après son échec en Guinée Conakry sur le projet Simandou, cette convention est une occasion pour le groupement d’expérimenter un nouveau deal avec un pays africain dans le secteur des mines. Il faut dire que la compagnie n’a pas trop de choix car l’industrie des mines du continent attirent de plus en plus les exploitants comme Fortescu.
De son côté, le Gouvernement mise sur la matérialisation de ce projet pour répondre aux besoins d’emplois des populations, conformément à son orientation stratégique en rapport avec le Plan d’accélération de la Tranformation (PAT). Selon les des récentes ambitions affichées par le président de la République Ali Bongo Ondimba, la question de la lutte contre le chômage est à l’ordre des priorités pour les prochaines. Des projets comme celui de Belinga pourraient à ce titre servir de rempart à l’Etat contre ce problème.
Dans sa configuration, le projet admet la création d’une coentreprise détenue à 80% par le groupement australien et à 20% par un fond d’investissement basé à Abu Dhabi et dénommé Africa Transformation and Industrialisation Fund. Au Gabon, c’est cette société qui va gérer le projet et répartir les parts revenant à l’Etat et aux deux investisseurs.
Michaël Moukouangui Moukala