Le rapport mensuel de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour le mois d’août est sorti récemment. Si les petits producteurs de pétrole, membre de cette organisation ont enregistré des productions moyennes, au Gabon, celle-ci représente 14% de la base de juin 2022.
L’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Koweït sortent leur épingle du jeu de ce rapport en se positionnant comme les faiseurs de l’activité au sein de cette organisation internationale. De leur côté, le Venezuela et l’Angola suivent le pas.
«La majeure partie de l’augmentation de juillet de la production de l’OPEP (73%) provenait de l’Arabie saoudite (158%), avec des augmentations plus faibles des Émirats arabes unis (48%), du Koweït (47%) et de l’Irak (30%). Le Venezuela a connu une baisse de 49% kb/j », fait constate le rapport.
Pays membre de cette organisation, le Gabon et les autres petits producteurs n’ont été que très peu représentatifs en termes de performance de production. De 188 000 milles barils/jour, la production locale a grimpé à 202 000 barils en juillet 2022. Soit une augmentation de 14%. Dans le même temps, la production de pétrole brut basée sur la communication a décru de 194 000 barils en juillet à 191 000 barils en juin. Soit -3%.
Avec ses 14%, le pays fait certes bonne figure mais c’est sans compter ce qu’a été la production locale il y a des années en arrière. De plus de 280 000 barils/j entre 2005-2006, la production locale ne représente plus que 190 000 barils en 2022. Il faut dire que de nombreux évènements ont impacté cette tendance. D’abord, la crise sectorielle de 2014. Ensuite, la crise de la Covid-19 qui a impacté la demande mondiale de pétrole et enfin, les quotas imposés aux pays par l’Opep pour relever le secteur.
Malgré cette tendance, le pays jouit des retombées de la relance du secteur avec l’envolée des prix de baril de pétrole et des nouveaux investissements en cours dont la nouvelle plateforme pétrolière Mabomo, réceptionnée il y a quelques semaines à Dubaï pour booster la production pétrolière.
L’effectivité de cette plateforme devrait permettre le forage de six puits supplémentaires et une augmentation de la production pétrolière de l’ordre 30.000 barils/J. Cela devrait rehausser le secteur.
Michaël Moukouangui Moukal