Au Gabon, l’Etat veut reléguer aux oubliettes, les troubles économiques et financiers causés par la cherté de la vie. Les directions générales de la Concurrence et de la Consommation et du Commerce s’emploient à ce titre, à faire de cette volonté une réalité en faisant respecter les prix homologués.
Des Gaboprix aux petits détaillants du quartier, force est désormais de constater la fermeture des commerces qui s’illustrent dans la spéculation des prix ou le blocage de certains produits de première nécessité. Dans son rôle régalien, l’Etat veut, par l’intermédiaire de ses directions de la Concurrence et de la Consommation et du Commerce lutter contre le phénomène de la cherté de la vie qui ne cesse d’étrangler les ménages.
Entre Akébé, dans le troisième arrondissement de la Commune de Libreville et Nkembo, dans le deuxième arrondissement, deux structures commerciales viennent de payer le prix des actions de contrôles de conformité inopinés de deux administrations citées en amont pour non-conformité. Au plus possible, l’État veut par ces actions de terrain, jouer sa partition en luttant contre les abus pratiqués sur les prix des produits de première nécessité.
« On a fait de la pédagogie, les commerçants doivent comprendre que l’Etat s’est saisi du dossier et que nous n’hésiterons pas à sanctionner », a récemment martelé le directeur de la répression des fraudes et des contentieux de la DGCC.
Pour prévenir les errements et en guise d’avertissement implicite, le ministère de l’Economie a mis à jour, il y a quelques semaines, une nouvelle mercuriale des prix ciblant une quarantaine de produits. Sur le terrain, ce document sert aux contrôles de conformité diligentés par la tutelle. Tout doucement, le marché se restructure avec des prix qui se stabilisent.
La boîte de sardine par exemple, vendue il y a quelques semaines au prix de 500 francs CFA contre 350 francs CFA auparavant, retrouve sa marge habituelle. Mais tout n’est pas encore gagné vous diront les consommateurs. « Certains réfractaires pratiquent encore des prix au-dessus du marché », fait remarquer un consommateur ayant requis l’anonymat.
Si cette situation des prix élevés est généralisée à travers la planète, en raison des crises multiformes que connaît le monde ces deux dernières années, le Gabon veut, lui, bloquer les prix de certains produits. Un vœu tout autant louable que difficile pour l’Etat dans un marché où les commerçants ont souvent fait la loi du marché.
Michaël Moukouangui Moukala